Partir

Le 1er juillet 2017. Un ciel bas, couvert. De la pluie en perspective. Nous entamons aujourd’hui notre quatrième aventure de cyclovoyage. Le terme approprié serait «cyclotourisme»…

Je préfère toutefois continuer d’appeler «cyclovoyage» mes voyages cyclotouristes. Peut-être parce que je déteste le mot touriste et toute sa connotation consumériste, ce follower. L’inculture. Le refus ou l’irrespect de l’altérité. Enfin. Je dois toutefois admettre que je suis un voyageur un peu touriste aussi. Car «je ne suis pas du coin», comme on dit. Et j’ai mon billet de retour en poche. Je connais tous les endroits où j’arrêterai et logerai.  C’est un peu touriste, non ?  Par contre, j’ai construit moi-même ce trajet cycliste. Un trajet qui est très mal défini dans les guides touristiques cyclistes.  Aussi bien dire pas vraiment arpenté. Un trajet sur des routes cyclistes en développement, voire pas développées du tout.

Touriste, c’est aussi comme ceci que je nous définirai vis-à-vis du douanier américain dans quelques jours… C’est plus facile à comprendre dans la langue d’Edgar Poe. Enfin : le touriste et le voyageur sont deux figures emblématiques. Mais comme j’éprouve de l’aversion pour le touriste et ses connotations, je préfère encore me définir comme un cyclo-voyageur.

La préparation

La dent-de-scie caractérise mon entraînement printanier en marge du voyage.  La météo déficiente du printemps 2017 et des problèmes de santé (rhume et grippe) ont retardé mon entraînement.

Pour ce faire, j’ai été droit au but. Je n’avais plus besoin de parcourir de longs kilomètres d’entraînement pour me remettre en forme. Je devais toutefois pratiquer la montée, la grimpe, particulièrement chargé de bagages. Je devais effectivement m’endurcir, devenir plus fort pour parvenir à pousser au sommet une monture pesante durant de longues côtes.  Pour ce faire, j’ai grimpé le Mont-Royal à maintes reprises sur le chemin des calèches avec un vélo alourdi de 40-50 livres.

J’ai par ailleurs amené nos vélos en Beauce pour grimper des côtes pentues, comme celle de Vallée-Jonction (12%) au mois d’avril (avec une météo hostile combinée de pluie, de vent et de neige fondante); ou encore dans les Cantons de l’Est au mois de mai, pratiquant la montée sur la route montagnarde (chemin de la diligence).

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Le vieux moteur que je suis pompe l’huile. Mais il parvient toutefois à atteindre les sommets. Comme ma vieille Chevrolet dont le témoin lumineux du «Check engine» est activé désormais en permanence.

Dans ce voyage, nous suivons la ligne blanche des montagnes. Un chemin peut-être abénaquis à travers les montagnes et les rivières. Aussi, je rejoue à l’envers, un voyage exécuté en 1984 avec mes grands-parents. C’est un peu l’inspiration du tracé.

Voilà donc où nous en sommes, en ce matin du premier juillet 2017. Le ciel est gris et mon esprit s’envolerait dès maintenant pour éviter la pluie. Mais nous partons pourtant que vers midi.

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